Bonjour à tous !
Voici l'interview étoilée du mois de Janvier (quoi, moi, en retard ??? Jamais !) ! L'interviewé est Bertrand Puard, première Étoile ! Je le remercie d'avoir répondu à mes questions ! Mais ... trêve de bavardages ! Je vous laisse découvrir Bertrand !
" Bonjour Bertrand,
comment vas-tu ? Tout d'abord, je te remercie d'avoir accepté de répondre à mes
questions et surtout de faire partie des Étoiles 2013 !
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Une
présentation s'impose !
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Peux-tu te présenter rapidement pour nos chers
lecteurs qui aujourd'hui te découvrent (quoique s'ils suivent le blog, ils ont
forcément déjà entendu parler de toi !) ?
Bonjour ! Je suis un auteur de trente-cinq ans, mordu de
littérature et de cinéma, avec déjà une vingtaine d’ouvrages derrière moi dans
des styles plutôt variés ainsi que trois prix littéraires. En ce moment, je
travaille comme un forcené sur Les Effacés, une série qui me tient
particulièrement à cœur.
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Quelles études as-tu suivies ? As-tu exercé
d'autres métiers ?
J’ai suivi des études de finances mais sans conviction
aucune puisque j’ai toujours voulu devenir auteur. Mais il fallait bien assurer
l’avenir au cas où la formidable aventure que je vis aujourd’hui ne réussirait
pas. Un auteur peut traverser des déserts, et il m’est arrivé d’en traverser
un.
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Quel type de collégien/lycéen étais-tu ?
Je n’aimais pas l’école,
l’autorité, certains professeurs (pas tous, heureusement) qui pensaient
posséder la science infuse et n’acceptaient pas le débat. Je n’étais donc pas
un bon élève, au sens où mes notes, tout au long de l’année, souffraient de mes
addictions aux bouquins et aux films qui occupaient la majeure partie de mon
temps libre. Mais j’ai toujours su donner le change pour réussir aux examens et
obtenir la « paix parentale ».
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L'auteur
que tu es
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Tout d'abord une question qui me paraît
essentielle, pourquoi écris-tu ?
Parce que je ne peux pas faire autrement ! Et parce que
j’ai des histoires plein la tête et l’envie de les faire partager.
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Depuis quand ?
Depuis le collège, où, avant les
grandes vacances d’été, mes amis me confiaient des enveloppes timbrées afin que
je leur envoie des feuilletons que j’écrivais pour eux. Au style, s’il vous
plait ! Et en plusieurs exemplaires !!
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As-tu des habitudes pour écrire, des choses
essentielles pour que tu puisses écrire, des conditions … ?
J’adore écrire la nuit lorsque je
sens, autour de moi, que tout le monde (ou presque) dort. J’aime cette
solitude, cette obscurité où je me sens seul avec mes personnages.
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Pour écrire, vous êtes stylo, plume ou ordi ?
Stylo pour la préparation des
bouquins et les post-its que je noircis à longueur de temps lorsque je suis
dans la composition d’un roman. Et puis ordi portable pour la rédaction en
elle-même.
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Comment trouves-tu l'inspiration ?
Vaste question ! Cela peut
partir d’un rien, d’une parole, d’un article de journal, d’une idée qui vient
dans la journée à partir d’une image ou d’un son… Et puis, après, mon esprit
déroule… Ou pas ! Auquel cas, j’arrête là et je passe à autre chose.
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Pourquoi écrire pour la jeunesse ?
Mais les Effacés ne sont pas seulement des livres pour la
jeunesse ! Je reçois d’ailleurs beaucoup d’e-mails d’adultes et de
parents. Je préfère dire que j’écris pour les lecteurs à partir de 10 ans. En
règle générale, je n’aime pas les catégories. Pour moi, il n’y a pas de
littérature jeunesse et de littérature adulte. On aime un livre ou on ne l’aime
pas. Il y a la littérature, et, à côté, le reste.
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Les Effacés T.1 est-il votre premier roman ?
Non, j’en ai une bonne vingtaine derrière moi, dans des
genres divers. Vous pouvez retrouver ma bibliographie complète sur le site
bertrandpuard.com.
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A-t-il été difficile de trouver une maison
d'édition ? Pourquoi Hachette ?
Le plus difficile, c’est de faire paraître son premier
roman. J’ai eu la chance d’obtenir le
prix du Festival de Cognac pour Musique de Nuit, mon premier roman, et cela m’a
un peu simplifié les choses par la suite, même rien ne coule jamais de source
en littérature, surtout si l’on souhaite, comme moi, varier les genres pour ne
pas s’enfermer. En France, il est toujours compliqué de passer du polar à la
littérature blanche ou la science-fiction. Pourtant, l’œuvre d’un auteur se
doit, à mon avis, d’être multiple. La cohésion d’une œuvre ne se trouve pas
dans son unité de genre, mais dans ses thèmes. Et pourquoi Hachette ? Eh
bien parce que j’ai (enfin) trouvé une équipe absolument formidable, qui croit
en moi et qui est très motivée pour faire en sorte que la série trouve un large
public !
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Rencontres-tu souvent tes lecteurs ? Depuis
quand ?
Oui, c’est un plaisir de rencontrer les lecteurs depuis
toujours lors de dédicaces en librairie ou dans des salons du livre. Surtout
les jeunes lecteurs qui vivent vraiment vos livres et qui aiment faire partager
leurs passions. J’en profite pour vous dire que vous pouvez retrouver toutes
mes dédicaces dans la rubrique évènements de la page Facebook des Effacés. Il y
en aura une trentaine cette année sur toute la
France ! (et même la Belgique !)
·
Les
Effacés
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Est-ce ta première série ?
Non, car j’adorais le principe des séries en tant que
lecteur et spectateur (retrouver les personnages, suivre leur évolution) et,
donc, j’adore ce principe en tant qu’auteur. Il y a donc eu la série des
Mystère de la Tamise (10 volumes d’enquêtes dans le Londres de Sherlock
Holmes), et la série des Compagnons du Sablier, de la science-fiction, qui
s’est malheureusement terminée trop vite…
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Peux-tu nous présenter un peu les Effacés ?
(enfin le tome 1 pour ne pas spoiler)
Les
Effacés sont des adolescents à part. Leurs parents ont été assassinés, eux
aussi auraient dû mourir mais un curieux personnage, Nicolas Mandragore, les a
sauvé et recueilli dans une sorte de villa-bunker. A eux cinq, ils vont tenter,
lors de cette opération 1, de contrer la propagation d’un virus foudroyant qui
menace la France entière. Virus que des personnages hauts placés ont diffusé
dans un but bien précis...
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Comment est venue l'idée de cette série pour le
moins originale ? Comment sont nés les Effacés ?
Il est toujours difficile
d’expliquer la genèse d’une idée car, comme je le disais, c’est une foule de
petites choses qui peut me conduire à une belle idée. Pour Les Effacés, il y a
tout de même un élément fondateur : une discussion avec un patron en retraite
de la DGSE, l’ancien service de renseignement extérieur de la France, le patron
de « nos » James Bond… Il m’a confié qu’il envoyait souvent des rapports au
Président de la République de l’époque, des rapports sur des sujets divers, le
trafic de drogue, la corruption financière, etc. Et que, parfois, le Président
soulignait le nom d’une personne dans un rapport et inscrivait, dans la marge
du document, « à traiter ». Ce qui signifiait qu’il donnait l’ordre aux
services secrets de supprimer cette personne, souvent peu recommandable.
Pour
répondre à la seconde partie de la question, le premier cycle comprendra quatre
ou cinq tomes. Puis, je l’espère, nous entamerons un second cycle où bien des
règles auront changé…
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Rassure-moi sur un point : tout n'est que
fiction ?
Euh… Non ! Enfin mon intrigue est fictionnelle bien
évidemment. Mais je me base souvent sur des faits réels. Sur les vaccins, il y
a eu récemment le scandale autour des vaccins contre la grippe A, des dizaines
de millions de doses commandés par l’Etat français auprès des laboratoires qui
n’ont servi à rien. Dans l’opération 2, j’évoque un krach boursier très rapide
qui a vraiment eu lieu…
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Tu fais de ces Effacés des agents au service de
la Justice, avec un grand J, pourquoi ? Tu rêvais de faire ça petit avant de te
rendre copte que c'était impossible ?
Ah ! On verra si les Effacés sont vraiment des
Justiciers avec un grand J. C’est ce que leur mentor Nicolas Mandragore leur
fait croire mais est-ce la vérité ? En tout cas, je crois, en effet, que
j’aurais bien aimé faire ça, oui, justicier… C’est un beau métier,
malheureusement impossible à tenir dans notre monde. On mourrait de fatigue
trop rapidement…
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As-tu effectué des recherches pour ces romans ?
Lesquelles et pour quels éléments du roman ?
J’effectue beaucoup de recherches pour mes romans. Souvent,
le temps de recherche et de conception prend plus de temps que l’écriture du
livre en elle-même car la mécanique d’une opération et de toute la série doit
être d’une très grande précision. En amont, pour appréhender un milieu comme
les labos pharmaceutiques, ou le football pro, je lis beaucoup la presse, des
essais, des romans sur ce sujet. Je me procure les films et les documentaires
qui traitent de ce milieu. Je m’imprègne d’images et de mots pour concevoir
ensuite ma propre histoire originale.
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Quels outils as-tu utilisé pour le rendre aussi
addictive ?
Mon imagination ! C’est mon meilleur outil pour réussir
un bouquin je crois !
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4 tomes parus, les 2 derniers (le 3 et le 4)
étant explosifs, combien en reste t-il ?
Il reste le tome 5 que je suis en train de préparer et qui
sortira en juin. Ce sera le dernier du premier cycle des Effacés où l’on
apprendra, entre autres, la vérité sur Nicolas Mandragore. Et puis, ensuite,
puisque la série connaît un beau succès public et critique, on lancera une
seconde série des Effacés qui s’intéresseront à d’autres milieux (les sectes,
le marché de l’art, la géopolitique, etc.) avec plein de surprises et de
nouveaux personnages…
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Une anecdote sur l'écriture des Effacés (un
moment marquant, drôle, triste, …) ?
Le Prix Cognac jeunesse obtenu en octobre dernier alors que
je commençais l’écriture du tome 4. Grand moment pour moi car c’est la première
fois qu’un auteur obtient le prix jeunesse après avoir obtenu le prix
principal. Cela m’a fait un bien fou !
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Sais-tu déjà comment va s'achever la série ?
Connais-tu déjà la dernière phrase de cette œuvre exaltante ?
Oui, je la connais depuis la première phrase car mes
éditrices m’ont demandé (et elles ont bien fait !) une vraie
« bible » sur la série et ses personnages. Donc, en entamant
l’écriture de l’opération 1, je savais comment tout cela allait finir. Même si,
par la suite, pendant la composition des opérations suivantes, j’ai pris la
liberté de changer plein d’éléments…
·
Tes
projets
o
Quels sont tes projets pour les années à venir ?
De nouveaux livres ? Jeunesse, ados ou adultes ?
Les Effacés ! Continuer cette superbe aventure avec le
deuxième cycle, et puis, peut-être, une autre série qui reprendrait le
personnage de Mandragore pour écrire ce qui s’est passé AVANT les Effacés. Et
puis j’ai envie d’écrire aussi les « effacements » des cinq Effacés.
Il y avait celui de Neil à la fin de l’opération 2, il y aura celui de Mathilde
dans le magazine Je Bouquine de juin et, ensuite, je l’espère, les trois autres…
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Une adaptation des Effacés au cinéma ou en série
TV est-elle à prévoir ?
Ah je l’espère vivement ! Ce serait formidable car je
suis un cinéphage et cinéphile de la première heure !
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Toi,
tes goûts et tes couleurs !
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Père ?
J’ai un fils de bientôt trois ans qui porte d’ailleurs le
prénom d’un des Effacés, héhé !
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Tu cuisines ?
Oui et j’adore ça. J’aime bien inventer des recettes. Ma
spécialité, c’est une sorte de cheese-cake aux Bastognes et au citron.
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Où habites-tu ?
Près de Paris, non loin d’un grand bois où je peux me
ressourcer après mes longues nuits d’écriture…
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Lisais-tu jeune ? Si oui, quoi ?
J’étais un vrai boulimique de lecture. Je lisais tout, tout
le temps. Il m’arrivait de lire deux livres par nuit ! Et quand je ne lisais
pas, je regardais des films que j’enregistrais sur le satellite.
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[Si oui à la question précédente :] Lis-tu
encore beaucoup aujourd'hui ?
Pas assez à mon goût, comme je ne vais pas assez au cinéma
d’ailleurs, mais oui, je lis encore beaucoup. Parfois, j’ai ce rêve de
m’arrêter d’écrire pendant un ou deux ans, pour écluser tous les livres non lus
de ma bibliothèque et regarder tous les films que je souhaite voir depuis
longtemps. Mais l’écriture me manquerait trop !
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Quel est ton film préféré ? Pourquoi ?
C’est compliqué de désigner LE film. J’hésite… J’aime
beaucoup Casablanca de Michael Curtiz (1942), romance magnifique et engagée,
Psychose d’Alfred Hitchcock (1960), formellement parfait, et puis il y a les
films de Kubrick. Tous !
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Quel est ton auteur classique préféré ? Quel est
ton classique préféré ?
Zola, sans la moindre hésitation. Son cycle des
Rougon-Macquart est un modèle du genre. Il a su explorer les milieux de son
temps en composant le portrait d’une famille et en s’engageant. Et son écriture,
que l’on accuse parfois d’être lourde, est puissamment évocatrice. Germinal est
un chef-d’œuvre.
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Quel est ton auteur préféré ? Ton livre préféré
? Le livre qui t'as le plus marqué ?
Mon auteur contemporain préféré est Loup Durand. Il est
quasi inconnu, mort malheureusement en 1995 mais il a écrit des romans
d’aventures qui me parlent énormément. Daddy est son chef d’œuvre sur le thème
de l’enfant précoce. Un roman méconnu, plus édité à ce jour, qui m’avait
profondément marqué à douze ans, et que je relis au moins une fois par an…
Merci beaucoup !!! "
Théo
GENIAL ! J'adore merci j'adore j'adore ! :D
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