mercredi 23 avril 2014



Kaleb est déconseillé par l'éditeur aux moins de 15 ans et aux personnes sensibles (et j'approuve !)
 
Kaleb … Oh ce roman … Si délicieux … Si parfait … 

Kaleb, cet antihéros … cet antihumain … Enfin l'est-il vraiment ? Kaleb, une personne que l'on aurait adoré détester … Mais dont on ne peut que tomber sous le charme, et l'adorer ! Parce que c'est si bon d'être mauvais !

Mais pour ceux qui ne connaitraient pas la série, petit speech ! Kaleb a 19 ans et est un empathe. C'est-à-dire qu'il ressent vos émotions, peut les contrôler. Et qu'il peut choisir entre le Bien et le Mal. Seulement, personne n'a été là pour lui montrer comment se servir de ce don, comment l'apprivoiser … Et que, dans ces cas-là, choisir le Mal est tellement plus simple ! Viol, violences, manipulation … Kaleb sait se servir de son charme et de son don pour obtenir ce qu'il veut et faire ce que bon lui semble. Mais tout bascule quand il apprend qu'il n'est pas le seul, et que le réseau SENTINEL, qui traque les "enfants du volcan" comme lui, a décidé d'avoir sa peau.  De plus, une vieille prophétie semble parler de lui … Qui croire ? A qui faire confiance ? Et surtout que faire quand on possède un don qui nous dépasse ? Et qui tue tout sur son passage …

Kaleb, c'est tellement excitant en fait ! Oui, c'est tellement excitant, tellement bon d'être de l'autre côté de la barrière … D'être du côté du Mal pour une fois … Faire souffrir, être détestable, et vouloir changer sans y parvenir ! J'adore !!!! Non mais c'est vrai … Imaginez-vous Harry Potter du point de vue de Voldemort, Tara Duncan du point de vue de Magister, Oksa Pollock du point de vue d'Orthon, ou encore les Effacés du point de Destin ! C'est une nouvelle psychologie, de nouveaux éclaircissements, de nouvelles idées, une nouvelle façon de penser absolument addictive ! En fait, lire Kaleb, c'est se débarrasser des mauvaises pulsions que les humains peuvent ressentir. Kaleb, c'est libérateur et génial. (J'ai comme l'impression de me répéter, mais je viens de terminer le second tome alors je suis pas tout à fait reculé par rapport au roman.)

L'histoire en elle-même reste très originale. En se plaçant dans la terre mythique et légendaire d'Islande, l'auteure apporte au roman une nouvelle dimension et justifie tous ces phénomènes et pouvoirs. Mais ce roman, c'est surtout un personnage. Plus que l'histoire, plus que l'écriture, ce roman est surtout un héros. Un seul vraiment ? C'est bien sûr Kaleb d'abord. Le héros. Méchant oui, en apparence. Car connaître ses pensées, ses idées, ses émotions permet de justifier ses actes, et de comprendre combien ce jeune homme est perdu, dévasté, et seul. Mais ce roman, c'est aussi des personnages pas si secondaires que ça forts et puissants. D'abord il y a Abigail, la belle et la puissante Abigail, la séductrice Abigail. Celle dont le camp ne semble plus aussi certain à chaque page … Mais il y a aussi le colonel Bergsson. L'homme qui a juré de se venger de Kaleb et de lui vouer une haine éternelle. Et puis, il y a les autres, les victimes de Kaleb, les personnages auxquels on s'attache et qui subitement deviennent des victimes, des personnages qui sont secondaires mais vraiment importants à un moment. Et puis, à chaque mot un peu plus, l'auteur nous fait douter : les personnages ne sont-ils que les marionnettes de forces supérieures ? Sont-ils bien indépendants et libres de leurs actes ?

A travers Kaleb (mais ceci n'est qu'une interprétation personnelle sûrement un peu trop poussée mais bon, c'est ça d'avoir fait trop d'études de texte en français), donc à travers Kaleb, on pourrait voir une prise d'opinion de l'auteure, qui défendrait les jeunes délinquants en justifiant leurs actes par le fait qu'ils sont seuls, perdus et démunis. On pourrait aussi voir un message : aidez-les et ils vous le rendront bien. Ne les aidez pas, et ils tomberont dans le mal. Mais ce n'est sûrement qu'une de mes nombreuses et fantasques inventions …( Je suis légèrement atteint depuis que j'ai lu des questions de manuel de français qui demandait en quoi l'agitation extérieure était la représentation symbolique du bouillonnement sourd qui agite le héros ! Eh oui, vive le réalisme :p) ! 

En plus de tout ça, Kaleb, c'est un mystère. Un grand mystère parce que l'auteure a décidé de rester anonyme, en exil dans une terre islandaise lointaine. Une auteure française, qui serait connue, mais qui, en gardant l'anonymat, s'est libérée de cette histoire. C'est frustrant car on aimerait tant la rencontrer, et lui poser mille questions. Et surtout lui, combien son style d'écriture est puissant, addictif. Combien à chaque mot, phrase, page, elle m'a fait voyager, elle m'a transporté de la France à l'Irlande et de l'Irlande à l'Islande. Elle nous guide à travers les pensées des personnages, tisse lentement une toile d'araignée géante fait d'évènements, de personnages, de pièges, de trahisons, et où le héros et le lecteur risquent de s'écraser et d'être pris au piège. 

Déjà deux tomes que Kaleb m'emporte, le tome trois final risque d'être explosif ! J'ai hâte ! Alors oui Kaleb a "le mâle dans la peau", mais c'est parce que "c'est si bon d'être mauvais". 

Théo

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