samedi 17 novembre 2012



La cérémonie d'Hiver
D'Elise Fontenaille
Aux Editions du Rouergue
Dans la collection doAdo NOIR

C’est une fille fière et solitaire, Eden. Personne ne pourrait la priver de sa liberté. Elle tient ça de Violett, sa grand-mère, qui n’avait pas d’autre règle : libre à tout prix. Et la vieille dame l’a payé. Première à manifester poing levé contre un projet d’autoroute sacrilège qui allait défigurer le paysage, entre l’océan et la forêt, elle a été arrêtée, jugée… Elle est morte à sa sortie de prison. 
Depuis, Eden fourbit sa vengeance. Car si elle vit au 23e étage d’une tour de Vancouver, elle est toujours une Indienne, et sa tribu était jadis célèbre pour la férocité de ses guerriers. Son arme ? Elle tombera du ciel…
CHEZ LES INDIENS, LA VENGEANCE EST UN ART.


"Bref, Direct, Sublime ! [...] Magnifique, majestueux, parfait !"

Bref, Direct, Sublime !

3 mots. Effectivement, 3 mots ne résument pas un livre, mais ils sont sûrement les plus proches de ce roman. Élise signe ici un chef d’œuvre, défense d'une femme qui se battait pour ses idées, supprimée par la société.
Ce livre est un véritable voyage dans la culture Indienne,  il nous promène dans l'honneur et la vengeance indienne, avec majesté et perfection. On sait où on va, il n'y a pas 30 chemins ; c'est court très court, mais on en a pas besoin de plus.

Eden veut à tout prix venger sa grand-mère, Violett, de sa condamnation alors qu'elle défendait la construction d'une autoroute, qui aurait rasé la "Sea to sky" (entre le ciel et la mer), une magnifique route traversant la forêt, longeant mers et collines ! Elle tombera du ciel ? Ah, ça oui. On peut dire que ça tombe.

La "Sea to Sky"
Si vous le voulez bien, parlons un peu des personnages. Je veux en parler pour dire que, justement, on en sait pas beaucoup sur eux (quiproquo non ?). Car on en a ni présentation allongée, ni description précise à l'extrême. On les effleure, on les touche, dansant et virevoltant avec eux, dans le court ballet de Mme Fontenaille. Et pourtant, ça ne manque pas. 
On connaît Eden, la personnage principale, avec sa relation intime et forte, assez étrange avec Sky, son aigle femelle, union tacite entre l'humain et l'animal, accord d'une forte beauté entre le cerveau humain et la conscience animale. 
Nous connaissons aussi plutôt bien un policier, un second, qui se retrouve sur le chemin d'Eden. Sensible, intelligent et juste, il débute sa carrière. Un personnage que j'aime beaucoup, même si son passage est court. Ne me demandez pas pourquoi je l'aime bien, c'est comme ça. Il y a des liens qui ne s'expliquent pas.

La "Sea to Sky" et ses paysages
Certains utilisent une lame, Élise, son arme, c'est sa plume pour défendre et protéger ses idées.Moins dangereux, sûrement moins risqué, plus pacifique certes, mais tout aussi courageux et efficace. Peut-être atteignant moins de personnes, mais touchant plus les personnes, les transformant à leur tour en défenseurs de ses idées, en défenseurs de cette femme. Efficace, Discret, Magique. 
L'écriture d’Élise est toujours aussi ... parfaite ! Extrêmement poétique, elle nous ouvre des portes vers de nouveaux horizons, elle nous apporte quelque chose, nous modifie nous marque à jamais de son empreinte, par sa force et sa beauté. Plus j'y pensais, alors que je rédigeais quelques notes, plus je me sentais touché, chamboulé. Contrecoup d'une lecture aux aspects magique. Faire passer tant d'émotions, tant de sentiments en si peu de pages. Élise ne se perd pas dans les méandres d'une histoire complexe. Elle y va "cash", avec des phrases courtes, frappantes, et superbes !

Ce roman vous emplit le cœur, comme une mélodie printanière. Lisez-le, voyagez avec Eden, Sky et la poésie d’Élise.
Magnifique, majestueux, parfait !

                                                                             
Élise Fontenaille
Née en 1960, Élise Fontenaille écrit principalement pour les adultes. Son dernier roman, Les disparues de Vancouver, est paru chez Grasset en février 2010. Chasseurs d’orage, son premier roman pour les adolescents, est sorti au Rouergue en 2009. On peut aussi lire d’elle, dans la collection dacOdac, Un koala sur la tête, Un été à Pékin et en ZigZag, La Reine des chats.

Très sympathique et très ouverte, Élise n'hésite pas à parler et à s'ouvrir à ses lecteurs, comme lors de notre rencontre, au conseil général des jeunes, lorsqu'elle a remporté le prix "Collégiens Lecteurs de Gironde" pour "Le garçon qui volait des avions".

2 commentaires:

Salut !!
Merci de laisser une trace de votre passage, avec politesse, cela va de soi !!
Amicalement
Théo